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          A l’aube des années 2010, internet explose et différentes plateformes sont au cœur de nos connexions

intra-jeune. Cette génération imprégnée d’images bariolées et de messages codés.

C’est ce que fait la jeunesse lorsqu’elle souhaite s’approprier un espace rien qu’à elle.

A l’inverse de la pensée d’Adolf Loos, la jeunesse de ces années-là, revendique un trop plein de symboles,

de couleurs, d’ornements. Ce trop-plein, aujourd’hui considéré comme désuet, on en garde un souvenir presque émétique. Pourtant, lorsque Roméo Dini propose des tableaux de ces images disparues d’internet,

la mélancolie envahit tout ceux et celles qui ont pu croiser leur chemin. Skyblog* reste une micro-culture,

mais qu’advient-il de son statut d’image en ligne lorsqu’on les place dans un cadre puis dans un

espace d’exposition ?

 

Mon skyblog c’est moi : ma vitrine virtuelle où dont je connais tous les codes. J’ai passé du temps à la travailler pour qu’elle me ressemble, et je parle son langage à la perfection. Cette plateforme me permet de prouver

mon individualité, qui je suis. Ki je sui ?

 

Puis un jour tout disparaît : on doit s’adapter à d’autres plateformes, d’autres codes.

Elle reste cependant une référence partagée avec les des personnes de par ma génération.

Paillettes, strass, damiers, coupe Emo ou Tecktonik, des centaines de bracelets au poignet et des images en 72 points par pouce. Bientôt, il ne restera que des récits fanés de cette période. Le travail de Roméo Dini traite de ce point de rupture et s’efforce de faire perdurer cette mémoire. Son travail, c’est son blog et ce qu’il préfère, c’est l’amour. Roméo Dini propose plusieurs actualisations de ces images chinées en ligne.

Son travail au sein d’archives documente majoritairement des photos de couples et des textes d’amour.

 

Pratique qui était très courante chez les adolescent.es, souvent synonyme de sensations juvéniles et de ruptures déchirantes. Sont-ils encore ensemble ? Pensent-t-ils encore l’un à l’autre ?

Texte par Eve Delavie

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